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Il était temps..era ora !

Une observation attentive des statistiques du site m’a permis d’établir un constat. La majorité de ceux qui aboutissent sur ces pages, cherchent la traduction de l’expression française « il était temps ». Or, je n’apporte aucune réponse à cette question récurrente. Aussi, avec le double souci de satisfaire mes visiteurs anonymes et de faire croître mon audience, je m’en vais de ce pas, traiter du sujet des gallicismes. Quelques uns en tous cas.

Era ora ! C’est ainsi qu’il convient de dire « il était temps » et en aucune façon, l’ignoblissime « era tempu » qui ne signifie rien..si ce n’est que celui qui le dit, corsise comme il peut. C’est à dire fort mal. Era ora donc, pour il était temps. Tempu a, tout comme en français, deux acceptions. Le temps qu’il fait « chi bellu tempu ! » d’une part et le temps d’horloge d’autre part « u tempu passa ! ». Mais, une fois pour toute, il ne marche pas dans l’expression dont je vous cause aujourd’hui.

Comme toutes les langues, le corse a ses particularités, pièges et faux amis. Trop nombreuses pour être recensées ici et sur une seule page. Mais prenons un autre exemple. Encore lorsqu’il exprime une action qui se répète. Ce modeste adverbe de temps est parfois passé à la moulinette de traductions, on ne peut plus approximatives. Citons à ce propos l’horrible « encora ». Ou, plus corse mais pas moins incorrect dans ce cas, le « ancu ». Lorsqu’il s’agit de marquer la répétition dans l’action, il convient de dire « torna ». Il est encore venu se traduira par « è vinutu torna ».  Ancu, que je viens de citer, peut signifier encore lorsqu’on forme une phrase où il est question d’une action présente, passée ou future qui n’est pas arrivée mais qui pourrait éventuellement se produire. Un exemple pour éclaircir tout ceci.. il s’agit de traduire les phrases suivantes « il n’est pas encore arrivé » « il n’était pas encore debout » ou « il ne mangera pas encore ». Nous aurons «  un è ancu ghjuntu », «  un n’era ancu arrittu » ou « un manghjara ancu ». Voili voilà.

Donc « torna ». Et si vous voulez vraiment faire dans la pure pureté du langage, vous pouvez utiliser ce « torna » pour marquer l’idée d’une action qui se répète. La plupart du temps, dans la conversation courante, il revient se traduira par rivene, il mange par rimanghja. Ca passe mais ce n’est pas très élégant surtout le second exemple. La classe vraie, serait de dire « vene torna » ou « manghja torna ».

Ce serait le moment de vous conter l’histoire fameuse de l’ours et du « Torna Vignale » mais elle ne se passe pas en Filosorma aussi, vous la trouverez par vous même par l’intermédiaire de votre moteur de recherche favori. A u piacè di vedevi torna ! !

PS.. le blog que vous parcourez, fait partie d’un site dédié à l’apprentissage de la langue corse. Si vous voulez le découvrir, cliquez sur l’image ci-dessous…