La grotte de l’ours et les mammifères de Corse.

Quand j’étais gamin, nous entendions souvent parler au village, de la grotte de l’ours. Il se disait qu’un ours y avait vécu et qu’on y avait trouvé des ossements. La grotte existe bel et bien. L’excellent site sur le ravinisme en Corse décrit l’endroit qui fait partie du raid plus long qui passe par le Scaffone. Mais, est-ce qu’il y avait des ours sauvages en Corse ? Après avoir cru à sa présence, j’avais fini par penser que c’était une légende en lisant par exemple une fiche de l’inventaire national du patrimoine naturel. Nous pouvons y lire que, absent de la faune indigène corse, l’ours y a été introduit à la fin du Moyen Âge (15ème siècle), probablement sous la forme d’animaux apprivoisés destinés aux spectacles (Poplin et al., 1988 ; Vigne, 1999). Des individus échappés ou relâchés ont sans nul doute constitué de petites populations marronnes dans les zones montagneuses du nord et du sud de l’île, comme l’attestent de nombreux textes ainsi que des restes fossiles (Vigne, 1988 ; inédit). Et puis, je suis tombé un courrier du parc de la Corse daté de 1979 consacré aux animaux disparus. Il atteste de la présence de l’animal au travers de l’étude de diverses chroniques du 16ème siècle. Pour autant, il n’écarte pas la possibilité qu’il s’agisse d’animaux importés comme écrit plus haut et redevenus sauvages. Les ossements ? Ils ont bien été trouvés par un anglais nommé Forsyth Major mais des recherches approfondies menées en 1995 dans la grotte de l’ours pour en trouver d’autres n’ont trouvé que des os provenant de chèvres.

L’histoire est belle et c’est ce qui compte. J’aime bien l’idée qu’au-dessus de Montestremu et dans toute la haute vallée du Fangu, il y ait eu des ours.

Ce qui n’est pas douteux par contre, c’est la présence du cerf corse. Ma Mère, me disait avoir connu celui qui à la fin du 19ème avait tué le dernier cerf du Filosorma à l’époque où les forêts étaient encore épaisses de part et d’autre de la rivière. La présence cet animal est bien documentée et le courrier du Parc apporte toutes les informations nécessaires.

Ces espèces ont disparu. Et a disparu aussi avec l’arrivée de l’homme, le prolagus ou Lapin-rat.. l’homme qui a introduit les mouflons et les sangliers

Aujourd’hui le peuplement de mammifères terrestres sauvages est relativement pauvre : 39 espèces dont 22 espèces de chiroptères. La classe des mammifères terrestres (hors chiroptères) en Corse est limitée à 17 espèces. Elles appartiennent à cinq ordres : les insectivores, les carnivores, les ongulés, les rongeurs et les lagomorphes.

L’idée aujourd’hui est de donner les noms corses de ces animaux.

J’avoue mon ignorance sur le lérot. Pour les autres, j’ai eu la chance de tous les voir au moins une fois. Et ce sont de sacrés moments. Le chat sauvage, je l’ai croisé en faisant un footing. Il a traversé la route sans me sentir et cette rencontre en plein jour est plutôt rare. La belette c’est un de mes plus beaux souvenirs. J’étais descendu au fleuve pour me laver alors que le soleil déclinait. J’étais immergé et donc presque invisible. Une belette et ses petits sont venus boire au-dessus de San Quilicu à deux mètres de moi. C’était magique tout simplement.

Magique comme peut l’être la Nature et fragile aussi comme beaucoup semblent l’avoir oublié.

PS.. le blog que vous parcourez, fait partie d’un site dédié à l’apprentissage de la langue corse. Si vous voulez le découvrir, cliquez sur l’image ci-dessous…

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