U Riacquistu…refaire les choses siennes.

Le riacquistu s’inscrit dans un mouvement qui va au-delà de la Corse. Dans les années 1970, le combat pour la culture, l’apparition d’une conscience écologique sont autant de thèmes qu’on peut retrouver partout. Mais dans l’île, après des décennies pendant lesquelles, l’histoire, la culture et bien sûr la langue ont été ignorées pour ne pas dire méprisées, le riacquistu a pris une dimension essentielle et même vitale.

Une approche globale est faite dans cet article de Cairn sous la plume d’Anne Meistersheim

Le riacquistu est littéraire (la revue Rigiru par exemple) ou s’intéresse à l’architecture traditionnelle comme vecteur de construction de l’âme populaire.  Ce qui m’intéresse c’est de voir d’où nous sommes partis et comment les choses ont évolué au travers d’un sujet bien particulier..la chanson.

Les moins jeunes se souviendront sans peine de ce que dans les années 60 et encore plus tard, on appelait la chanson corse. Une époque où dans les soirées corses, on se levait quand retentissait l’Ajaccienne..

Qu’il soit fêté dans sa maison

L’enfant prodigue de la gloire

Napoléon, Napoléon

L’enfant prodigue de la gloire

Napoléon, Napoléon

Ce n’est pas tant la qualité de ces chansons, ni même le talent de certains interprètes qui est en cause. Non. Le problème des textes et de la musique se situe ailleurs. Parfois, en langue corse mais ce qui restait chez les auditeurs, c’était les chansons de Tino Rossi, quelques ritournelles de guitare et pas grand-chose de traditionnel. Du folklore. Et parfois dérangeant car il relevait d’une caricature conforme à ceux que les autres pouvaient penser de nous.

J’ai en tête une chanson. Elle est de Charles Rocchi. Voix superbe, il chantait en corse des textes parlant du village et de temps en temps, une ritournelle en français comme la boudeuse ou le quartier maître. Sans doute pour lui du second degré. Mais pour les touristes qui l’entendaient, à mon avis, c’était conforme à l’image qu’il se faisaient des insulaires.

J’ai quitté ma belle tonkinoise

C’est pour toi ma charmante corsoise

Toi qui as des choses si belles à me dire

Toi qui mange encore du figatelli…

…………………………………………………………….

Allons ne rougis pas et n’aie pas honte

Si tu ne descends pas alors je monte

J’en ai assez de tout ce riz bouilli

Ça vaut pas la pulenta du pays

Et oui le Tonkin, la femme corse timide, le figatellu et la pulenta. Tout y est.

Tout y est sauf l’essentiel. La langue, l’histoire et la forme traditionnelle du chant. La polyphonie ! Paghjelle ! Mon premier article de blog, celui qui m’a donné envie d’écrire sur la Corse, mon riacquistu à moi, était consacré à Jules Bernardini qui a fait renaître ces formes d’expression mourantes.

Canta u populu Corsu, i Muvrini et tant d’autres parlent de la Corse avec parfois des orientations qu’on peut ne pas partager. Mais que ce soit en polyphonie ou sous forme de chanson plus classique, ils mettent en valeur des choses authentiques. A tribbiera.. le mouvement des bœufs dans l’aire de battage du blé.. u lamentu di u pastore bien loin de la vision virgilienne du berger..i mulateri d’Ulmetu..hommage aux animaux et aux hommes, Mal Cunciliu et la figure du mazzeru et bien entendu, ma préférée, a muntagnera.

Et tant d’autres. Chacun fera son choix. Moi par exemple, je ne supporterai pas une soirée entière de paghjelle parce que ce serait identitaire.

Entendons-nous bien. Il ne s’agit pas de renier ce qu’était la chanson corse avant le riacquistu. Elle a fait partie de l’histoire. Antoine Ciosi, Charles Rocchi ou encore Regina et Bruno ont chanté en langue corse. Ce n’est pas leur faute si l’époque voulait des choses qui correspondait à une idée reçue de la Corse.

Réappropriation de la langue au travers de la culture, de l’art, des savoir-faire, c’est parfait !  

Le tout c’est que ça n’exclut personne.

PS.. le blog que vous parcourez, fait partie d’un site dédié à l’apprentissage de la langue corse. Si vous voulez le découvrir, cliquez sur l’image ci-dessous…

La mort..

La mort reste un mystère. Sans doute le plus grand. Nous savons qu’il s’agit de l’arrêt des fonctions vitales. Mais après que se passe-t-il ? Au cours de la préhistoire, nos ancêtres ont inhumé leurs morts. Les ossements étaient rangés, les tibias alignés et les crânes empilés. Les archéologues ne peuvent confirmer qu’il s’agissait du début d’une pratique religieuse. Mais il est certain qu’enterrer ses morts est un marqueur de l’humanité.

L’homme de Neandertal, l’homo sapiens avaient-ils développé un imaginaire relatif à la mort ? Impossible à dire mais une chose est sûre. En Corse comme partout ailleurs, la mort est présente dans la mythologie. Ce qui l’annonce et ce que deviennent ceux qui ont disparu.

Il existe chez nous beaucoup d’esprits malveillants qui apportent la mort. Les Grammante qui sont des fantômes, les streghe, des sorcières ou encore les mazzeri  qui sont eux des esprits chasseurs. La liste est longue et les noms varient suivant les régions.finzioni, lacramenti, murtulaghji. Ils sortent la nuit, affectionnent le brouillard et sont souvent près de l’eau. Et ils ne veulent aucun bien aux vivants. (Un autre article de blog à lire ici)

J’ai découvert en lisant des ouvrages consacrés à la mythologie bretonne, le cheval d’orgueil de Jakez Helias ou la légende la mort d’Anatole Le Braz que malgré la distance, nous avions des choses en commun. L’Ankou c’est notre squadra d’arrozza. L’eau y est perçue comme dangereuse même si chez nos amis bretons, géographie oblige, c’est la mer. Lors de mes nombreux voyages, il m’a été donné de constater que le christianisme vainqueur en apparence, n’avait pas effacé les anciennes croyances. Benin, Namibie et autres, l’animisme est présent et à Cuba, la santeria, culte mêlant pratiques chrétiennes et croyances africaines, comparable au vaudou et au candomblé, est toujours pratiquée.  J’en suis arrivé à penser que sous l’histoire que nous connaissons, il y avait des choses plus anciennes, transmises et jamais effacées.

Ceux dont j’ai parlé plus haut, annoncent la mort mais en Corse, les morts sont présents après qu’ils soient partis.

Nous leur rendons hommage et nous pensons à eux. A Bonifacio, le soir de la Toussaint, soit la veille de la fête des défunts, les habitants laissaient le pain des morts en offrande sur leurs tables. C’est moins exubérant que « el dia de los muertos » au Mexique, avec musique et repas partagé avec les défunts dans les cimetières. Mais ça relève de la même idée.

Les vivants attendent de l’au-delà des signes, souvent par rêve, pour les aider dans les choix qu’ils ont à prendre. Les rêves où les morts apparaissent ne sont pas perçus comme tragiques. Ils manifestent qu’ils sont toujours présents et leur parole doit être entendue. Il est vrai qu’ils peuvent aussi annoncer une mort à venir. Ou un danger. Ou une mauvaise nouvelle. Il est difficile de trouver une explication rationnelle à ces prémonitions. En revanche, être informé d’un deuil à venir par un mort de sa famille peut être apaisant. Ils permettent de croire qu’il y a un autre monde où les vivants sont attendus.

La mort demeurera toujours un mystère mais il est certain que les morts nous accompagnent en Corse comme ailleurs. Ils sont nos anciens et ils ont fait ce que nous sommes. L’idée que la mort va au-delà d’un évènement ponctuel mais s’inscrit dans un cycle naturel est plutôt séduisante.

La proximité avec la nature, l’attachement aux traditions, font que l’île, espace limité et donc plutôt protégé, a encore tout cet imaginaire bien présent. Il serait bon, qu’à l’ère des réseaux sociaux, de la culture prémâchée et de l’intelligence ô combien artificielle, tout ce qui a fait de nous ce que nous sommes ne disparaisse pas.  

à lire…Figures et fonctions de la mort en corse : un monde en mouvement par Françoise Hurstel

PS.. le blog que vous parcourez, fait partie d’un site dédié à l’apprentissage de la langue corse. Si vous voulez le découvrir, cliquez sur l’image ci-dessous…

Dorothy Carrington et la Corse.

J’ai beaucoup de livres qui parlent de la Corse. Un des premiers racontait des histoires, village par village. Ca allait des légendes à l’origine des noms de lieux. Il me semble que ça devait s’appeler le guide la Corse mystérieuse et après en avoir parlé avec des historiens un peu sérieux, il me semble qu’il aurait dû s’appeler la Corse fantaisiste. Mais c’était plutôt distrayant.

C’est une toute autre affaire lorsqu’on parle de « la Corse, île de granit ».

J’imagine que des érudits y trouveront des erreurs ou des approximations mais peu importe. Je l’ai lu et relu plusieurs fois. Et toujours avec un grand plaisir.

Ce qui m’a surpris, c’est de voir que l’autrice était anglaise. Et de voir aussi à quel point elle avait su aborder des sujets qui touchent à l’âme et à la culture, au travers de la mythologie ou de l’archéologie. 

Anglaise donc, née en 1910, fille d’un officier de l’armée et orpheline, elle a eu une vie riche. Elle s’enfuit d’Oxford, se marie trois fois, vit quelques temps en Rhodésie, un premier divorce puis un veuvage, s’intéresse à l’art et organise une exposition. Elle y rencontre son troisième mari Lord Rose qui est un peintre surréaliste.  C’est avec lui qu’elle fait en 1948, son premier voyage dans l’île avec le projet d’écrire un livre. Elle finit par s’installer seule en Corse en 1954 et divorce une seconde fois. C’est en 1971, que paraît « la Corse, île de granit ». C’est le parcours d’une femme dans l’île d’après-guerre, qu’elle parcourt en autocar, et où elle recueille des récits. Mais elle fait surtout la rencontre de la famille Cesari propriétaire des terrains où se trouve le site mégalithique de Filitosa. Elle évoque dans son livre un endroit qui n’est pas encore mis en valeur mais dont elle perçoit l’intérêt historique. Elle a écrit d’autres ouvrages sur la Corse, que je n’ai pas lus. On ne peut pas tout lire ! Elle meurt en 2002 à Ajaccio après avoir été distinguée par la reine d’Angleterre qui l’a faite membre de l’ordre de l’Empire Britannique mais aussi par l’Université de Corse qui lui a décerné un doctorat honorifique en 1991. Une femme à l’évidence indépendante, aventurière ce qui à l’époque ne devait pas être si fréquent.

Je lui dois ma découverte du mazzerisme ou encore de l’ochju, les prières qui guérissent. Des connaissances approfondies par la suite avec, entre autres, le livre de Roccu Multedo.  Et puis, j’ai quand même fini par aller à Filitosa. C’est loin du village mais j’ai profité d’un petit séjour à Ajaccio pour y faire un tour. C’était en automne. Peu de monde et un ciel bas tout à fait adapté à la visite. C’est un endroit étonnant avec de grands arbres et le calme qui régnait au moment de ma visite, donnait la sensation curieuse d’un lieu encore habité. Du point le plus haut, on imagine sans peine pourquoi ils étaient là. L’eau, le vallon, des terres à cultiver et du bétail à faire paître. Et les pierres, tout au long du parcours de découverte qui, peut être que j’ai trop d’imagination, semblent être des témoins actifs et toujours présents.

A la sortie, il y a une boutique où on vend toutes sortes de produits en rapport avec Filitosa. A ma grande surprise, aucune trace du livre de Dorothy Carrington ni même de son passage. Je n’ai posé aucune question, acqua in bocca. Comme on dit en Corse, il y a dû avoir quelque chose. Alors, si quelqu’un de passage me lit et qu’il a la réponse, je suis intéressé ! Si c’est une affaire de famille, je comprendrais bien que personne ne me réponde..pane o pernice, affaru di famiglia un si dice..pain ou perdrix, sur les affaires de famille…rien ne se dit !

PS.. le blog que vous parcourez, fait partie d’un site dédié à l’apprentissage de la langue corse. Si vous voulez le découvrir, cliquez sur l’image ci-dessous…

Cépages et vins corse.

Il y a cinquante ans, des évènements que personne (ou presque) n’a oublié survinrent à Aleria. J’évite ici de parler politique car je considère qu’il existe des lieux de débat meilleurs qu’internet. Mais comme je souhaite parler du vin, il est difficile de ne pas évoquer cette triste affaire.

L’histoire viticole remonte à l’Antiquité, où les premières vignes furent probablement introduites par les Phocéens. Sur la côte orientale, aidés par une politique de subvention, des viticulteurs venus d’Algérie ont pu exploiter les terres de la côte orientale. Le problème c’est que certains d’entre eux ont planté des cépages non sélectionnés, pratiqué la chaptalisation et vendu du vin de mauvaise qualité, pour ne pas dire frelaté. Cette fraude dénoncée à l’échelon national a provoqué une campagne de presse qui a abouti au boycottage des vins corses. La perte subie par les viticulteurs traditionnels qui n’avaient rien à voir avec cette histoire était énorme. D’où l’action dans la cave Depeille et la réaction imbécile de Poniatowski.

Depuis, le vin corse a retrouvé son lustre. Comme le dit le guide Hachette, à l’image de l’île, il fait preuve d’une «  forte personnalité ».

Cette personnalité est due aux cépages. Une trentaine au total. Mais, l’idée aujourd’hui est d’insister sur les cépages insulaires.

Trois se distinguent. Le Niellucciu, bien présent dans le nord, représente le tiers de la vigne. Il est majoritairement utilisé pour la production de vins rouges et rosés. Robuste, très aromatique, il se distingue de ses cousins italiens par sa salinité et minéralité.

Originaire de la Corse, le Sciaccarellu est un cépage rouge qui se caractérise par un profil aromatique singulier. Représentant environ 15% du vignoble, on le trouve dans le sud. Il murit tôt. Son acidité naturelle est équilibrée et donne de la fraîcheur aux vins.

Le Vermentinu, est le cépage blanc qui prédomine en Corse. Il résiste à la sécheresse et s’adapte à divers types de sols. Minéral, légèrement acide, il, il offre des vins aux arômes d’agrumes ou  de fleurs blanches.  

Mais il y en d’autres moins connus.

Le muscat à petits grains qui n’est pas endémique, le biancu gentile qui est autochtone et un moins connu, le carcaghjolu neru. Cépage rouge corse qui apporte complexité et structure aux assemblages et est essentiel pour la diversité des vins corses.

Loin de moi l’idée de faire de la publicité, mais j’ai acheté six bouteilles de carcaghjolu au domaine d’Alzipratu à Zilia, domaine où j’ai mes habitudes. Je ne peux pas dire s’il est bon. Il dort en cave pour encore deux ou trois ans.

Il y a cinquante ans, le vin a fait couler le sang. Personne ne peut s’en réjouir. Aujourd’hui, le vin corse, porté par l’amour et le travail des vignerons, a la réputation qu’il mérite. Nos cépages, notre héritage. I nostri uvizzi, a nostra eredita

Quelques liens pour en savoir plus :

La page du CRVI consacrée au riacquistu du vin ou le site Clos 3/4

PS.. le blog que vous parcourez, fait partie d’un site dédié à l’apprentissage de la langue corse. Si vous voulez le découvrir, cliquez sur l’image ci-dessous…

Prosper Mérimée et la Corse..

On ne peut pas résumer Mérimée à son voyage en Corse. Mais, c’est ici mon sujet. Et pour être franc, je dois reconnaître que si j’admire l’écrivain, je suis plus réservé sur ce qu’il a écrit après son voyage dans l’île. Et l’image durable qu’il a laissée.

J’ai trouvé un article complet et très intéressant écrit par Gisèle Mathieu-Castellani pour la revue Persée. Il peut être consulté ici

Deux choses ont marqué l’autrice de cette contribution. D’une part, sa vision assez négative de l’île, de ses paysages, mornes et sans intérêt, et de ses habitants. Les femmes y sont « toutes de soixante à quatre-vingt ans et sont hideuses ». Ce qui ne l’a pas empêché, si on en croit d’autres sources, de tomber amoureux de Catherine, la fille de Colomba Bartoli de Fozzano au point de la demander en mariage. Refus de la mère ! Est-ce que c’est cette aventure qui lui fit écrire un ami, son regret de « l’excès de moralité des femmes corses qui désole le voyageur ». Et d’autre part, le fait qu’il a fait beaucoup de recherches documentaires.
On dit en Corse, qu’une parole dite est comme une pierre lancée. Elle ne se rattrape pas. Geste volontaire ou pas. Le problème avec Mérimée c’est que ses nouvelles et romans de grande qualité littéraire ont ancré une image très particulière de la Corse.
Matéo Falcone tue son fils qui a livré un bandit aux gendarmes contre une montre. Un enfant de dix ans. J’imagine sans peine ce qu’ont pu penser les lecteurs des corses. Un sens de l’honneur impossible à comprendre et à justifier d’ailleurs. Un père, déjà meurtrier, qui tue son fils après lui avoir fait dire ses prières. Si après ça, on ne passe pas pour des sauvages, ça relève du miracle.
Colomba..là, ce sont des personnages féminins qui poussent à la vengeance. La place de la femme dans l’œuvre de Mérimée c’est quelque chose. Carmen, belle et sensuelle, éprise de liberté, n’a pas de scrupules. Elle séduit et manipule les hommes. Un coup de couteau mettra fin à son funeste destin. La Venus d’Ille, la statue maléfique,. « prends garde à toi si elle t’aime » conduit un homme à sa mort. Et Colomba, donc, qui pousse son frère à la vengeance.
Mérimée comme l’écrit Gisèle Mathieu-Castellani, a recherché le dépaysement et a trouvé son inspiration dans ce qu’on lui racontait et qu’il a romancé.
Pourquoi pas. C’est la vocation d’un écrivain.
Mais, ce qu’il en reste c’est une image de l’île assez caricaturale. Les bandits sont d’honneur et leurs actes sont dictés par une noble vengeance. Ce qui est flatteur mais faux. J’en ai parlé ici-même. Les bandits corses étaient pour la plupart des voyous, des « bandits percepteurs » comme on les appelait dans l’île. Violence et honneur encore avec un Mateo Falcone qui tue son propre fils. Tout ceci a nourri, j’ai pu le constater, un sentiment ambigu à l’endroit des corses. Encore aujourd’hui, une fascination teintée de crainte.
Mérimée a écrit à propos de son voyage dans l’île, qu’il s’était « fort amusé ». Pas tant dans les montagnes et le maquis « monotones » ou les forêts « assez piètres » mais avec les habitants dont il peut dire « je parle de la pure nature de l’homme. Ce mammifère (sic) est vraiment fort curieux ici et je ne me lasse pas de me faire conter des histoires de vendetta »
Tout est dit. Il a trouvé matière à écrire en écoutant ce qu’on voulait bien lui raconter. Et il a décrit une contrée sauvage aux dangereux habitants. Nous en sommes encore un peu là aujourd’hui. Beaucoup de livres, de films ou de séries, sont dans ce registre. Et les problèmes de violence qu’on rencontre dans l’île sont assez graves pour ne pas en plus subir aujourd’hui encore, les conséquences des écrits d’un auteur de talent mais emporté par sa verve et l’idée d’avoir vécu un instant, dans un pays étrange peuplé de gens aux habitudes et mœurs curieuses. Un peu sauvages.

PS.. le blog que vous parcourez, fait partie d’un site dédié à l’apprentissage de la langue corse. Si vous voulez le découvrir, cliquez sur l’image ci-dessous…

Les fromages corses..casgiu et furmagliu

Un petit point linguistique avant toute chose. En Corse, vous entendrez dire s’agissant du fromage. »casgiu » ou « furmagliu ». Certains pensent que « casgiu » c’est le fromage corse et « furmagliu » les spécialités venues d’ailleurs. Ce n’est pas vrai. Un dicton peu connu confirme que les deux mots sont synonymes. En effet, pour parler de choses identiques, on peut entendre « è cum’è casgiu e furmagliu ».
Et autre point gustatif celui-là, pour ne me fâcher avec personne. Je vous fais connaître mes goûts. Chacun les siens. Chacun ses préférences.
Alors, ceci étant dit, parlons fromage.
Une rapide recherche sur Internet m’a permis de lire un certain nombre d’énormités. Et une en particulier qui m’a bien fait rire qui traitait du « casgiu merze » ce qui donne un coté turc à quelque chose qui est bien de chez nous. Mais pas que ! Nous y reviendrons.
Si on veut être sérieux un instant, on peut admettre qu’en Corse, on va retrouver cinq grandes familles pour autant de régions. Mais au sein de ces cinq familles, il faut bien comprendre que chaque famille de berger ayant hérité d’un savoir-faire particulier, peut proposer un produit différent. Ce n’est pas de l’industrie mais de l’artisanat !
Ce sont des fromages fermiers fabriqués de façon traditionnelle avec de la présure à croûte lavée ou fleurie. Ceux fait à partir du lait de chèvre « casgiu caprunu » sont plus forts en goût que ceux issus du lait de brebis « casgiu pecurinu », un peu plus doux. Ils sont moulés dans des « casgiaghje o fattoghje » qui étaient avant en osier. Ils sont longuement maniés lors de l’affinage et le sel utilisé, plus ou moins, à cette étape a un rôle sur le goût final.
A tout seigneur tout honneur, le Niolu, forme carrée, pâte molle et croûte lavée.Plutôt plus salé que les autres, il est aussi beaucoup plus fort en goût et en odeur. Vu mes origines, c’est mon préféré surtout que j’aime les fromages de caractère. Et celui-là n’en manque pas. Ce n’est pas lui qu’il faut commencer un parcours de découverte !
Ensuite le Calenzana..pour être franc, je ne vois pas beaucoup de différence avec le Niolin. Il faut dire que la région de Calenzana et ses environs était le lieu d’hivernage des bergers du Niolu et que ce n’est une surprise si les produits se ressemblent.
Pour finir, je ne les classe pas, des fromages qui sont bons mais que je place après les deux premiers, ceux de Venaco, de Sartène et de Bastelicaccia. Plus doux, plus gras, certains parents de la tomme. Ce ne sont pas mes préférés mais je vous l’ai dit. Chacun ses goûts.
Désolé pour ceux qui auraient aimé que je cite le fromage de la Casinca mais il n’est pas répertorié par l’ODARC.
Et désolé pour le casgiu merzu..qui selon moi n’est pas un fromage mais davantage une spécialité puisqu’il s’agit volontairement ou non, de laisser les mouches pondre dans le fromage et de le déguster avec les asticots. Il existe aussi en Sardaigne et là-bas, on le connaît sous le nom de Casu Martzu ou Casu Marzu. Est-ce que c’est bon ? Ma foi. J’en ai mangé quand j’étais gosse et c’est piquant et pittoresque. Bon? Je n’irai pas jusque-là. Est-ce que c’est dangereux ? On ne risque pas l’explosion mais manger des larves peut présenter des risques si on ne les digère pas. D’ailleurs c’est interdit à la vente (en théorie) et en Italie, ceux qui le vendent sous le manteau, risquent une amende de 50.000 euros. Cher le fromage ! Essayez si vous voulez, moi je vous ai avertis.

PS.. le blog que vous parcourez, fait partie d’un site dédié à l’apprentissage de la langue corse. Si vous voulez le découvrir, cliquez sur l’image ci-dessous…

Le couteau corse ..a cultella

Lui c’est mon ami. Curieuse façon de présenter un couteau n’est-ce pas ?

Et pourtant, si on en croit la tradition, chaque jeune garçon recevait ce couteau lorsqu’il avait assez grandi pour pouvoir travailler dans les champs. Il prenait alors une place différente dans la famille. Il était un adulte. Cet objet essentiel était alors surnommé   « l’amicu » l’ami !

Cette symbolique du couteau existe partout et cet objet est plus symbolique que d’autres.  Il porte une histoire. Chaque génération a apporté sa marque et les civilisations l’ont intégré à la tradition.   Force, honneur et puissance, c’est un objet particulier. Si je veux être franc, je regarde surtout s’il est assez affuté pour trancher le saucisson, le fromage et le pain du spuntinu.. le casse-croûte.

L’histoire du couteau dans l’île commence au 2ᵉ siècle alors que la Corse devenait romaine. Ce sont les romains qui ont inventé le couteau pliant et les Corses n’ont pas tardé à faire les leurs avec des morceaux de bois et de la corne de chèvre. Petit à petit, les forgerons ont travaillé le fer et ont fabriqué ce qui ressemblait sans doute beaucoup à nos outils modernes.

Une chose à savoir si on veut employer le mot juste en langue corse..a cultella, c’est le couteau de poche qui s’ouvre et u cultellu c’est le couteau de table à lame fixe.

On retrouve en Corse diverses sortes de couteaux. Le stylet en damas, très ancien qui d’outil pour percer le cuir est devenu une arme. Le couteau de berger, manche courbé et lame forte. Un instrument de travail. L’amicu dont je parlais en début d’article. Et puis le fameux « vendetta » fin et élégant et disons-le tout net, ridicule la plupart du temps. L’horrible cadeau souvenir fabriqué en Chine, pas cher, avec la fameuse inscription sur la lame.. chi a mo ferita sia murtale ..que ma blessure soit mortelle.. Pauvre de nous !

Mon premier vrai couteau corse, je l’ai acheté au CERM..centre d’études et de recherches minéralogiques de la Corse..  du temps où il existait encore à Lumio. Bois local, fer de la mine de Farinole et travail d’artisan. Je l’ai gardé pendant vingt ans et il ne me quittait jamais. Et puis je l’ai perdu pendant une sortie de pêche à Bocca Bianca. Ou ailleurs..qui le saura ?

J’en ai racheté quelques autres dont le dernier est l’illustration de l’article. Corne et acier damassé. Fait par un artisan. Par pitié, fuyez les objets, indignes d’être appelés couteaux, qui sont exposé en vitrine à côté des magnets, ânes qui donnent la météo et autres têtes de maure fantaisie. Un vrai couteau est fabriqué par un artisan coutelier à partir de matériaux nobles. Bien sûr que c’est cher mais un ami, ça n’a pas de prix !

PS.. le blog que vous parcourez, fait partie d’un site dédié à l’apprentissage de la langue corse. Si vous voulez le découvrir, cliquez sur l’image ci-dessous…

Quelques prénoms corses étonnants…

Je ne vais pas revenir ici sur la traduction en corse du mot prénom. Déjà fait avec un article sur le nom de famille. L’idée est d’évoquer les prénoms plutôt étonnants que j’ai pu rencontrer tout au long de ma jeunesse. Ils ont disparu. Et les petites Stella, Lesia, Francesca, Saveria et Chjara, tout comme les petits Matteu, Petru, Francescu et Saveriu sont venus les remplacer. Et c’est tant mieux car ceux dont je vais parler seraient difficiles à porter.

C’est en pensant à une très jolie jeune fille que j’ai eu l’idée de ce sujet. Elle était arrivée au village pour y passer quelques semaines et nous avait dit qu’il fallait l’appeler Dédée. Pourquoi pas ! En fait nous pensions qu’elle se prénommait Andrée. Et un jour, nous avons appris que c’était Dévote. Ouh la. On ne pouvait pas dire que ça correspondait au personnage. Dévote serait née en Corse vers la fin du IIIe siècle et chrétienne fervente, elle aurait été arrêtée puis exécutée à Aléria ou Mariana. C’est la sainte patronne de l’île. Rare, 91 filles seulement depuis 1901 à s’appeler ainsi et c’est plutôt délicat à porter. Et dans ce cas précis, tout à fait décalé.

J’ai connu plus étonnant. Une cousine qui s’appelait Scholastique. Nous ne devons pas être nombreux dans ce cas. Une centaine de Scholastique tout au plus et surtout dans les Antilles. D’autres se prénommaient Restitude.ou Jéromine   Des voisines répondaient au nom de Prospérine ou Félicité. Et enfin un mystère, Anghjula-Frisgia.je l’écris en phonétique car si Anghjula veut dire Angèle, je suis incapable de dire à quoi correspond Frisgia. Ça pourrait être la bourrache, a frisgiula, mais j’imagine mal que cette plante ait pu être utilisée comme prénom. Ou à une déclinaison de phrygien. Umbeh..Si quelqu’un a une idée, ça m’intéresse.

Les garçons n’étaient pas en reste bien entendu. Des Sauveur, des Toussaint. Un peu démodé mais pas ridicule. Plus étrange était la combinaison de prénoms d’origine latine.. Jean-Decius, Jean-Vitus. Ils ne sont pas fréquents mais pas si rares.

 Il y a peu de sites qui abordent la question du prénom. J’ai trouvé le blog des Poggiolais   qui a recensé des apports liés à la faune et la flore. Ce qui nous a donné, entre autres, le rare Lupu et le plus répandu Ours, Orsu souvent doublé d’un prénom plus classique comme Pierre…Petr’Orsu ou Orsu Petru.. Avec une forme féminine puisqu’une voisine pour laquelle j’avais une vraie sympathie, c’était Ursule et c’est un dérivé d’ours ..ursula..petite oursonne.

Et enfin, pour conclure un petit mot des Pantaléon et surtout une pensée pour celui qu’on appelait l’oncle Chrisolu. Un beau vieillard en vérité dont je n’ai su bien plus tard que son prénom complet était Chrysostome.

Je n’ai parlé ici que des prénoms de personnes que j’ai connues. Parents ou voisins. Il est certain qu’il doit y en avoir d’autres au moins aussi pittoresques. Après, chacun fait comme il veut et s’il est souvent admis que c’était mieux avant, il me semble qu’il vaut mieux éviter d’appeler une fillette Scholastique ou un garçon Pantaléon. Ils apprendront à se battre très jeunes dans la cour de récréation !

PS.. le blog que vous parcourez, fait partie d’un site dédié à l’apprentissage de la langue corse. Si vous voulez le découvrir, cliquez sur l’image ci-dessous…

Le guide des montagnes corses.

Dans ma bibliothèque, il y a beaucoup de livres qui traitent de la Corse. Il y en a un que j’ai depuis longtemps et que j’apprécie beaucoup. C’est le guide des montagnes corses, de Michel Fabrikant. Je suis impressionné par le travail de l’auteur. Massif du Cinto mais aussi au-delà. Une somme de randonnées ou de propositions d’escalade dont certaines voies avec une cotation très haute. Certaines de ces randonnées, je les ai faites. L’alpinisme ce n’est pas pour moi !

Le livre est dédié à Felix Von Cube. C’est justice si on considère le travail fait par cet homme pour la découverte des montagnes insulaires. Né à Menton, d’un père médecin établi sur la côte, il voulait découvrir les sommets corses qu’il pouvait voir depuis le continent. Il a réalisé son rêve lorsque, étudiant en médecine à Munich, il a animé le club alpin universitaire de cette ville. Dans sa préface du livre de Fabrikant, il rappelle ses premières découvertes en 1889 puis 1902 et 1904. Bien d’autres ascensions ont suivi et les articles publiés dans les revues allemandes ont lancé le mouvement. Beaucoup de jeunes ont été attirés par les montagnes de l’île.

L’auteur du livre, Michel Fabrikant, était un alpiniste amoureux de la Corse. En 1952, il réalise l’ascension de l’Incudine et arrivant au sommet quand le soleil se lève et en même temps que le soleil, c’est une passion pour les montagnes corses, qui se réveille. C’est lui qui à force d’explorer ces montagnes a eu l’idée de tracer un sentier qui traversera l’île. On peut dire qu’il est le père du GR 20.

Le GR 20 ! Conçu au départ comme une randonnée longue et très sportive, en portage intégral, c’est devenu un sentier très, trop, fréquenté. Je l’ai arpenté dans les deux sens. Quand, je l’ai remonté du Sud au Nord, nous avons pêché des truites dans le Cuscione, cuites immédiatement dans la poêle apportée dans le sac. Ohimé..les sacs pesaient lourd. On se posait pour la nuit dans les sacs de couchage à la tombée du jour. Une vraie liberté qui n’existe plus si j’en crois les incursions que j’ai faites depuis sur le parcours du GR..Au lac de Ninu..une vraie caravane.

Dans son livre, Fabrikant évoque le Filosorma comme vallée d’approche. On y apprend que Von Cube et ses compagnons étaient à Saltare en 1904 pour explorer le couloir des Maures et Campu Razzinu. Il doit y avoir des photos de ces expéditions. Et je paierai cher pour les voir. A l’époque, les voyageurs se prenaient en photo avec les villageois et c’est autant de témoignages d’un temps révolu. La vallée du Fangu était cultivée et les montagnes recouvertes de ce qu’on appelait alors « les neiges éternelles ».

Fabrikant a eu l’excellente idée de proposer qu’un pic, nommé punta rossa, pointe rouge, soit baptisé Pic Von Cube. Le conseil municipal d’Ascu a approuvé et c’est devenu officiel en 1964. C’est par la bocca tumaginesca  qu’on accède au Cirque de la solitude auquel pour ma part je préfère donner le nom de I cascitonni. Et on sort par la bocca minuta..

J’écrirai un jour sur ce passage délicat mais à mon avis il y a pire. En tous cas, une pensée pour les pionniers, ceux qui ont ouvert ces routes à une époque où ce ne devait pas être si simple !

Je vous propose de consulter les sites ou pages qui suivent..L’extraordinaire blog Corse sauvage consacré au ravinisme ou encore la page facebook intitulée « la Corse des premiers alpinistes« 

Et si vous voulez finir en musique..l’alta strada de Canta u Populu Corsu..

PS.. le blog que vous parcourez, fait partie d’un site dédié à l’apprentissage de la langue corse. Si vous voulez le découvrir, cliquez sur l’image ci-dessous…

Nostalgie épicière…nustalgia  butticaghja

Bon ! Autant vous avertir tout de suite. Ce qui suit ne va pas intéresser la jeunesse ou alors il faut qu’elle soit spécialiste d’archéologie option épicerie.  Après en avoir parlé avec un voisin, je me suis aperçu que beaucoup de produits, avaient été des compagnons de mon enfance et mon adolescence villageoise. Je les croyais disparus. Et non, beaucoup existent encore.

Un peu d’histoire au passage car certaines de ces spécialités méritent qu’on développe un peu. la première, à ma grande surprise, existe encore. C’est le cidre corse. Le « Mouss’or ». J’en ai bu des litres. Du jus de pomme, un léger goût de caramel, sans doute un peu trop de sucre. C’était addictif. Et seconde surprise. Si j’en crois la documentation qui traite du produit, ce n’est pas un produit importé mais bien une production locale et ancienne. Un héritage ancestral. Depuis des siècles, les habitants de l’île auraient cultivé des pommiers spécifiques à la région et il est tout à fait possible qu’ils aient fabriqué une boisson à base de jus fermenté. Il y a du cidre au pays basque et pourquoi pas en Corse ? Et qui on est ! Soyons honnête, le Mouss’or c’est un peu un bonbon liquide. Une fois de temps de temps

Après, mes souvenirs me portent vers l’épicerie du village.  Chez Ange. C’était un homme bien. Il y avait la salle du bar et une autre pièce avec les produits de dépannage. Le camion ne passait qu’une fois par semaine. Au mieux. Trois produits me restent en mémoire. Les tripettes. Là aussi, elles existent encore. Un bocal en verre. A l’époque c’était une boite de conserve. La première fois où nous sommes partis sur le GR20, nous en avions pris une ou deux boites. Lourd mais bon avec de la purée en sachet. On ne parlait pas d’aliments lyophilisés !

Et puis la noix de jambon dans la gelée. Ça c’était pour le casse-croute du soir quand nous partions passer la nuit en montagne pour pêcher le lendemain très tôt. On en trouve encore. Avec la même forme de boite, oblongue. Dans mon souvenir, il y avait un drapeau danois. Ce devait être Tulip comme aujourd’hui. Les soirées dans les grottes au-dessus du gué du boiteux, dans la vallée de la Cavicchia avec cette conserve sur du pain. Le lieu importe plus que la qualité du repas !

Et puis les cigarettes..J’ai eu du mal à trouver des photos des paquets que nous fumions à l’époque. En cachette pour ce qui me concerne. Sprint, Job et Bastos. Les Sprint mentholée pour l’haleine et ne pas se faire prendre. En 1961, La Manufacture corse de tabacs a été créée et vendait ces cigarettes. Sur l’île mais aussi en France continentale et dans les DOM TOM. J’ai le souvenir des champs de tabac cultivés par mes tantes. Quand j’arrivais au début de l’été, les grandes feuilles avaient été cueillies et séchaient au soleil. Les audacieux en coupaient de petits bouts et fumaient dans des pipes. J’ai essayé une fois. Pas deux. Nausée et tout le reste. Vous m’avez compris.

Pour les boissons, apéritif et digestif, c’est venu plus tard. Le Casanis et la cédratine. Je rigole encore en pensant à une annonce avant un match à Furiani. « Le ballon du match vous est offert par Casanis..Casanis la boisson des sportifs.  Le pichet et la carafe qui étaient offerts aux patrons des bars sont désormais des objets vintages très recherchés.

Et puis le Cap pour changer . Il y a de la quinine dedans, c’est bon pour la santé. Je cite la cédratine parce que c’était la liqueur la plus connue mais il se faisait aussi une consommation régulière de choses que déjà, à l’époque, je trouvais assez peu gouteuses. La liqueur de cacao par exemple. Ecœurement garanti.

C’est rigolo. Certains autrement plus connus que moi, et c’est justice, ont besoin d’une madeleine. Moi c’est de penser au Mouss’or.. C’est sûr. Ce n’est pas la même catégorie.

PS.. le blog que vous parcourez, fait partie d’un site dédié à l’apprentissage de la langue corse. Si vous voulez le découvrir, cliquez sur l’image ci-dessous…